Roman 20-50 est la plus connue des revues universitaires consacrées au roman français des 20e et 21e siècles. Étiquetée comme une « référence majeure » par une récente expertise ministérielle, diffusée depuis plus de 20 ans en France et à l'étranger, elle est réputée pour sa lisibilité et sa redécouverte d'écrivains un temps oubliés.
S'adressant à un public d'universitaires, d'enseignants du secondaire et d'amateurs avertis, elle sollicite la contribution de spécialistes du domaine.
La revue Roman 20-50 est éditée par la Société Roman 20-50, avec le concours du CNL, de l'Équipe d'accueil « Analyses littéraires et histoire de la langue » et du Conseil scientifique de l'Université de Lille. La revue est diffusée par les Presses universitaires du Septentrion.
OBSERVATOIRE DES ÉCRITURES DANS LES MONDES FRANCOPHONES
SémaFores est le centre d’études francophones de l’Université de Lille. Il se consacre aux corpus littéraires issus de la francophonie internationale, formant avec les productions hexagonales un ensemble littéraire dynamique. SémaFores, c’est interroger sans complaisance la partition entre une production littéraire de France hexagonale qui serait centrale, d’un côté, et des productions qui seraient périphériques, francophones parce que non françaises, de l’autre. SémaFores, c’est donc chercher à décrypter ces fanaux réticulaires de langues françaises déterritorialisées, diverses, voire créolisées, qui irradient dans la littérature, qui envoient leurs signaux et produisent leurs signes à travers le monde, depuis les quatre coins du Tout-Monde. Mais SémaFores, c’est aussi déplier toute la question du choix de langue(s) au sein d’espaces francophones souvent diglossiques, à production comme à réception, dans le monde comme en France. Par là-même, c’est mettre en tension monolinguisme et plurilinguisme dans tous les espaces francophones, sans exception aucune.
Au cœur de cet observatoire des écrits en mondes francophones, les textes, en priorité des XXe et XXIe siècles, font l’objet d’approches plurielles : intertextuelles, métatextuelles, linguistiques et sociolinguistiques, sociolittéraires, culturelles, historiques (questions mémorielles, testimoniales, coloniales, postcoloniales, etc.). Il contribue ainsi à la réflexion épistémologique sur les spécificités des corpus impliqués, dont le statut « littéraire » et les conditions de production s’éclairent dans leurs rapports avec tout un vaste spectre d’écrits autres.
SémaFores fait partie du laboratoire ALITHILA (ULR 1061) où, en 2022, il a pris le relais de l’ex-centre RECIF fondé par Ahmed Lanasri et Jean-Christophe Delmeule. Cette composante est animée par Paul Dirkx, Marie Bulté et Frédéric Briot auxquels s’associe Esther Baiwir. Trois doctorants complètent l’ensemble. SémaFores disposera à partir de 2023 d’une revue en ligne éponyme. Au sein du laboratoire, cette composante tisse des liens avec celles qui abordent les littératures des XXe et XXIe siècles (en littérature française, dialectale, comparée et de jeunesse) et ses membres collaborent avec les revues Roman 20-50 et Les Grandes Figures historiques dans les Lettres et les Arts.
Sur le plan national et international, la composante a des liens étroits avec plusieurs universités (Université de Lorraine, Université du Luxembourg, Université du Québec à Montréal, Université Ki-Zerbo à Ouagadougou) ainsi que, entre autres, avec l’APELA (Association pour l’étude des littératures africaines, Metz), l’ASOLHIS (Approches sociales et historiques des littératures des suds, Paris), l’AEEF (Association européenne d’études francophones, Bruxelles) et le CIÉF (Conseil international d’études francophones). SémaFores organise chaque année une journée d’étude des littératures francophones en présence de chercheurs de divers pays francophones, ainsi que d’autres manifestations scientifiques régulières, parfois autour d’écrivains qui suscitent alors des conférences et des rencontres avec un public plus large.
Les recherches menées dans le domaine de la littérature de jeunesse au sein d’ALITHILA sont consacrées à différents types de corpus :
– les romans pour adolescents des XXe (spécialement les années 1930-1960) et XXIe s. ;
– les productions associant le texte et l’image fixe (en particulier l’album, la bande dessinée franco-belge et le manga) ou animée (le cinéma d’animation et le jeu vidéo) ;
– les contes (littéraires et populaires) et les ethnotextes en général.
Sur le plan des méthodes, sont privilégiées :
– la poétique du récit ;
– la poétique de l’imaginaire (dont la mythocritique et la mythanalyse) ;
– la phénoménologie de l’expérience littéraire ;
– les études d’adaptation et de remédiatisation.
Le dix-neuvième siècle, tel qu’il est travaillé dans la sous-composante “1789-1914”, hérite du décentrement du regard en cours dans les études critiques actuelles : il est abordé à partir d’objets peu ou mal connus, longtemps exclus du canon littéraire (la parole ouvrière, et plus largement la question de l’éloquence en régime littéraire, les oubliés du code civil, la caricature en littérature, la poésie de circonstance, la presse et l’écriture journalistique…) et dans une perspective qui privilégie la transdisciplinarité en s’appuyant sur les travaux d’autres sciences humaines (philosophie, histoire, histoire de l’art, sociologie, droit…). Les corpus d’études lisent ensemble « grands » auteurs (Lamartine, Hugo, Baudelaire…) et figures longtemps reléguées au second plan (Gautier, Banville, les productions ouvrières de 1848, sans compter bien sûr les autrices, Sand ou Desbordes-Valmore), qu’il s’agit de réexaminer dans leur temps, avec leur temps et sans pré-jugé quant à leur valeur. Pour cela, l’empan choisi est celui d’un grand XIXe siècle, qui commence par l’actualisation des Lumières dans la Révolution et se termine avec le changement de paradigme historique de la guerre de 1914.