Coup de projecteur - Bandhuli CHATTOPADHYAY, Kaitlyn CHEN & Élisabeth LACOMBE, les trois nouvelles post-doctorantes du laboratoire !

Le Laboratoire ALITHILA est très heureux d'accueillir trois talentueuses jeunes chercheuses pour une année en post-doctorat. Avant de les rencontrer, vous pouvez ici prendre connaissance de leur parcours de recherches et de leurs projets en cours. 

Bienvenue à elles-trois !

Bandhuli CHATTOPADHYAY :

Je suis comparatiste, spécialisée dans l’étude de l’imaginaire de la crise et des relations littéraires entre l’Inde et l’Europe au début du XXᵉ siècle. Je suis titulaire d’une licence en littérature anglaise du St. Xavier’s College, Mumbai (Inde) et d’un master en littérature française et comparée de l’Université de Strasbourg. J’ai poursuivi un doctorat en cotutelle franco-québécoise sous la direction des professeurs Guy Ducrey (Université de Strasbourg) et Brad Kent (Université Laval). Ma thèse, intitulée La Grande Guerre et l'entre-deux-guerres : crise historique du personnage chez Rabindranath Tagore, Romain Rolland, George Bernad Shaw, H.G. Wells et Stefan Zweig, examine comment ces auteurs humanistes représentent l’impact des crises nationalistes sur le personnage de fiction. Entre 2021 et 2024, j’ai enseigné à l’Université de Strasbourg et à l’Université Laval. Mes cours, publications et communications orales (en français et en anglais) portent sur l’altérité, l’identité et l’éthique dans la fiction du premier XXᵉ siècle, la mise en récit des conflits politiques et psychologiques pendant l’entre-deux-guerres, ainsi que sur les correspondances des auteurs de l’époque. Je suis actuellement chercheuse post-doctorante rattachée au laboratoire ALITHILA. En tant qu’assistante ingénieure d’études chargée de la valorisation de la recherche, je conduis le montage des projets et identifie les opportunités de financement et de collaboration aux niveaux régional, national et international, afin de soutenir le rayonnement scientifique du laboratoire.

Contact : bandhuli.chattopadhyay@univ-lille.fr

Kaitlyn CHEN :

Je m'appelle Kaitlyn Chen. Je rejoins ALITHILA cette année en tant que postdoctorante, responsable de la traduction et de la relecture en anglais. Je viens de Hong Kong, où j’ai obtenu ma licence en traduction chinois‑anglais, avant de compléter un master en littérature française à King's College London, puis à Paris Nanterre. J’ai soutenu ma thèse en février à la Sorbonne, intitulée : Ce sont icy mes fantasies. La relation entre la « fantasie », l'« imagination » et la « raison » chez Montaigne. Cette thèse explore la conception complexe de la « fantasie » et de l’imagination dans les, souvent perçues à l’époque moderne comme des équivalents de la folie et de la déraison. Je me spécialise en littérature du XVIᵉ siècle et m’intéresse à la conception de l’esprit et de l’intelligence humaine, tant dans la littérature française que dans la littérature philosophique antique de la Chine.

Contact : sheung-ting.chen@univ-lille.fr

Élisabeth LACOMBE :

Ma thèse, préparée à l’Université de Picardie Jules Verne à Amiens sous la direction d’Anne Duprat, s’intitule : Le Cerne et la scène : sorcier et sorcières dans le théâtre français, anglais et espagnol de la première modernité (1500-1700), et propose une analyse extensive des pièces de théâtre, opéras et ballets de la première modernité qui mettent en scène des personnages utilisant la magie. Mon travail croise les études de genre et les outils des humanités numériques avec une analyse historique des représentations de la sorcellerie à l’époque des procès, en s’appuyant sur l’histoire matérielle des conditions de représentation théâtrales. J’ai participé au réseau ANR ALEA et publié plusieurs articles sur les rapports entre sorcellerie et mélancolie, un article sur le travestissement dans les scènes de viol, un chapitre sur l’écosystème de The Inner Temple Masque, et plus récemment un article sur les sorcières entre actualité contemporaine et théâtre historique à paraître chez Droz. 

Mon poste est dédié à la valorisation du patrimoine littéraire par les humanités numériques. J’ai pour projet de monter des partenariats avec diverses bibliothèques de la région Hauts-de-France afin de mettre en lumière leurs manuscrits et imprimés rare de théâtre d’Ancien Régime. J’espère ainsi construire une exposition numérique autour des productions et circulations théâtrales pour illustrer le dynamisme de la région entre 1500 et 1800. Non seulement le théâtre parisien y circule, mais on retrouve aussi des imprimés venus d’autres centres comme Rouen ou Lyon, ainsi qu’une production propre à la cour de Chantilly. D’autre part, les collèges jésuites, d’Amiens à Douai, écrivent également un théâtre en néo-latin destiné à l’enseignement de la rhétorique, joué par des élèves locaux. Outre-manche, le théâtre anglais est une importation centrale comme en témoigne la présence d’un First Folio de Shakespeare à Saint-Omer, ainsi que les traductions franco-anglaises du XVIIIe siècle. La Flandre enfin, en tant que région frontalière de transferts culturels, attire également des imprimés venus d’Amsterdam, de La Haye et de Bruxelles.

Contact : elisabeth.lacombe@univ-lille.fr

Elisabeth LACOMBE, Bandhuli CHATTOPADHYAY & Kaitlyn CHEN

De gauche à droite : Elisabeth LACOMBE, Bandhuli CHATTOPADHYAY & Kaitlyn CHEN